Michel dit le "Pisseux "et "Milor l'Arsouille"

 

  LA BOXE FRANCAISE

 

1790 Vers cette époque, les marins français et génois utilisent une méthode de combat aux pieds pendant les heures de calme, posant une main au sol pour assurer leur équilibre lorsqu'ils frappent en ligne haute.

1797 Vidocq découvre la Savate alors qu'il effectue une peine de 8 ans au bagne de Brest.

1800 Apparaît dans le Midi de la France une méthode de combat utilisant exclusivement les pieds : c'est le Chausson.
Simultanément, dans le nord du pays, se développe une méthode similaire dans laquelle s'ajoutent aux coups de pieds quelques coups portés avec la main ouverte (les baffes) : c'est la " Savate " .

1820 Un certain Michel Casseux, dit " le Pisseux " , ouvre à la Courtille à Paris, la première salle de " savate parisienne " où il enseignera également, d'une manière rudimentaire encore, la " canne de combat " .

1830 Suite à une rude défaite face au boxeur anglais Owen Swift, l'un des meilleurs combattants de l'époque, Charles Lecour décide d'étudier le " boxing londonien " à Paris chez un champion d'Outre Manche installé en France : Adams.

1832 Ayant bien assimilé cette technique de combat aux poings, Charles Lecour l'ajoute à celle utilisant les pieds, créant ainsi la boxe française. Il ouvre avec son frère Hubert, la première salle de boxe française et de canne passage des Panoramas à Paris.
Cette méthode devient rapidement très populaire, surtout comme moyen de défense. Les professeurs et les salles augmentent en nombre.
De remarquables tireurs marqueront cette époque, tels que Ducros, Gousset, Larribeau, Leboucher, Loze, Mouffat, Gauthier, Trencard et bien d'autres.

1834 Description de la Savate à partir de ses formes techniques de base par Amoros (Manuel d'Ecucation Physique Tome 1, page 414).

1852 Le Prince Louis Napoléon Bonaparte crée l'Ecole de Joinville où seront enseignées la boxe française et la canne suivant la méthode dite " de Joinville " défense sur les quatre faces.

1854 Louis Vigneron, dit " l'Homme Canon " crée la sensation en battant le britannique Dickson. Il ouvre une salle rue de la Michodière à Paris. Homme de foire, sa renommée était grande.

1856 À la demande de l'Impératrice Eugènie, un Décret d'état proclame l'interdiction des sports de combat : la BF se transforme en exercice " gymnique " et prend le nom d ' " Adresse française " .

1860 Les sports de combat sont de nouveau autorisés.

 1871 Ayant activement participé à la " Commune de Paris " , Joseph Charlemont élève de Louis Vigneron, militaire de carrière, s'exile en Belgique où il ne tarde pas à fonder les écoles de Bruxelles et de Liège.

 1877 Profitant de cet exil, Joseph Charlemont étudie " scientifiquement " les mouvements de la boxe française et publie le premier " traité de la boxe française " dans lequel les coups et les attitudes sont codifiés pour la première fois.

1879 Amnistié, Joseph Charlemont rentre à Paris où il forme rapidement de nombreux disciples dont le plus brillant sera Castères, puis son propre fils Charles.

1885 Devost, élève de Leboucher, édite la méthode de son professeur dans un recueil intitulé : " Le manuel de la boxe française et anglaise "

1887 Charlemont, père et fils, créent " l'académie de boxe française " au 24 rue des Martyrs à Paris, salle qui fonctionnera jusqu'à la mort de Charles en 1944.

1893 Charles Charlemont succède à son père.

1896 Défaite de Ginoux, l'un des derniers spécialistes du Chausson, face à Charles Charlemont.
La même année Castères gagne un combat en Angleterre contre le champion de l'époque Wilson, combat arbitré par le Marquis de Queensburry en personne, le créateur des règles du " noble art de la boxe " (anglaise).

1899 En octobre, au gymnase de la rue Pergolèse à Paris, se déroule une rencontre que la presse qualifiera de " combat du Siècle ". Charlemont défait le champion Jerry Driscoll et assure ainsi la renommée de la boxe française.

1900 C'est la grande époque de la boxe française qui se développe partout en France, mais aussi à l'étranger : en Belgique, en Italie, au Canada, etc. C'est le premier championnat du Monde où Charlemont bat Castères à la salle Wagram à Paris.

1903 C'est le début du développement de la boxe française en Europe. En France, est créée la " fédération Française des Sociétés de Boxe " (FFSB) à laquelle adhèrent la boxe française et la boxe anglaise.

1907 Georges Carpentier est champion de France de Boxe Française, avant de se tourner vers la Boxe Anglaise où il fera la carrière que l'on connaît.

1914 C'est le début du déclin. Les combats professionnels de boxe anglaise commencent à faire oublier l'image de marque de la BF.
La FFSB devient simplement la FFB (Fédération Française de Boxe) au sein de laquelle la BF n'existe plus qu'en tant que " commission ".

1918 Pour tous les sports, c'est la difficile reprise d'après guerre. La BF plus que les autres en souffre, elle n'est pratiquement plus connue.

1922 Pierre Baruzy devient Champion de France poids moyens, titre qu'il défendra et conservera 11 fois.

1924 La BF est sport de démonstration aux Jeux Olympiques de Paris. Baruzy y bat le matin le mi-lourd Demerle et l'après-midi le champion de Belgique Bar.

1930 Pierre Baruzy succède au Docteur Peugniez à la Présidence de la commission de boxe française dont le siège est désormais à l'Académie Charlemont. La boxe française est alors en plein déclin et ne compte plus que quelques salles accueillant 500 pratiquants environ.

1937 C'est le dernier Championnat de France. Baruzy obtient le titre de " champion toutes catégories " en battant même les tireurs mi-lourds et lourds.

1944 Dès la libération, Pierre Baruzy cherche à relancer la BF en reconstituant la " commission de la boxe française " au sein de la FFB. Les quelques centres encore actifs à cette époque sont Amiens, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Reims et Suresnes.

1945 Pendant une vingtaine d'années la BF va tenter de survivre, en particulier grâce à des hommes tels que, entre autres, Alliot, Berceau, Cayron, Dugardin, Goin, Lafond, Lyon, Plasait, Prévost, Vasserot qui vaille que vaille assureront la continuité de ce sport.

1965 Sous l'impulsion de quelques " mordus " de la nouvelle génération, dont entre autres, Jean Dionnot, Richard Génaudeau, Marc Kunstle, Sylvain Salvini, Claude Simonot, un " comité National de boxe française " (CNBF) est créé le 5 janvier : 
- Le président fondateur en est le Comte Baruzy.
- Le Président d'honneur en est Georges Carpentier
- Le Président exécutif en est Lucien Alliot
Le 12 décembre de la même année, le CNBF est accueilli par la Fédération Française de Judo (FFJDA) en qualité de " discipline Associée ".

1966 Véritable début du renouveau ; des salles commencent à rouvrir :
- Michel Marlière lance la BF dans le monde universitaire 
- Marcel Le Saux la fait découvrir dans les milieux scolaires.
Ce sont aussi les championnats de France de la " renaissance " ; les champions en seront Bernard Plasait (Plumes), Marc Kunstle (Légers), Christian Cogi (Moyens), Denin (Mi-lourds) et Jean Lafond (lourds).

1969 En juin, Sylvain Salvini succède à Lucien Alliot à la présidence du CNBF qui compte alors environ une douzaine de clubs recensés pour quelques centaines de licenciés.

1970 Le 11 avril, Sylvain Salvini organise les premiers " championnats d'Europe " à la salle de la Mutualité à Paris. 
En juin, Michel Marlière succède à Sylvain Salvini à la Présidence du CNBF.

1973 Le 9 décembre, le CNBF devient la " Fédération Nationale de Boxe Française " (FNBF), avec Michel Marlière comme Président.

1974 Dès janvier, la FNBF toute nouvellement créée prend son indépendance et quitte la FFJDA. Consécutivement à l'assemblée générale du 8 mai, certains pratiquants et dirigeants quittent la FNBF pour créer un groupement indépendant " Fédération Nationale de Savate Boxe Française ".

1975 Le 17 février, le Ministère de la Jeunesse et des Sports accorde la délégation de pouvoirs à la FNBF. L'assemblée générale du 7 juin élit Louis Lasselin, Président de la FNBF en remplacement de Michel Marlière, démissionnaire. 
Louis Lasselin ayant démissionné, c'est Marc Kunstle qui devient Président lors de l'assemblée générale du 4 octobre. La FNBF compte alors 3499 licenciés pratiquants au sein de 125 clubs.

1976 Le 12 juin, la FNBF devient la Fédération Française de Boxe Française Savate et Disciplines Assimilées (FFBFS&DA). 
Le 30 et 31 octobre : Congrès National d'Ermont.

1978 Réunification des deux fédérations, les membres de la Fédération de savate réintègrent la FFBFS&DA lors de l'assemblée générale des 10 et 11 juin. Daniel Hecquet devient président en remplacement de Marc Kunstle démissionnaire.

1981 Le 25 janvier, Pierre Roux devient président de la FFBFS&DA, en remplacement de Daniel Hecquet, démissionnaire le 10 octobre 1980 et dont Pierre Silve, Vice-Président, assura l'intérim.
Le Directeur Technique National Marcel Le Saux prend sa retraite. Il est remplacé à cette fonction par Bob Alix.

1982 Création du championnat de France féminin. 
le 19 juin, Première Coupe d'Europe de BFS, finales au Stade Pierre de Coubertin.
Pierre Gayraud est élu président de la FFBFS&DA.

1983 Le 18 mars à Coubertin et le 26 mars à Marseille. Première grande rencontre internationale France/USA organisée par la Fédération sous l'impulsion de Marc Guérin (vice-président). 

1984 Nouveau comité directeur fédéral. Pierre Gayraud est réélu président. 
le 15 juin finales de la deuxième Coupe d'Europe, au Stade Pierre de Coubertin.
La FFBFS&DA franchit le cap des 20 000 licenciés.

1985 Le 23 mars, Création de la Fédération Internationale, sur l'initiative de Pierre Gayraud. 
Jean-Marie Rousseau (France) est élu Président de la FIBFS. 
Premières rencontres féminines en combat 2ème série (dans l'intimité à l'INSEP).

1986 Premières rencontres féminines en combat 2ème série donnant droit à un titre (vainqueur du National Féminin)
Création du magazine : BF savate.
Création d'un Centre Permanent d'Entraînement et de Formation (CPEF) au CREPS de Vichy en complément du Centre National Entraînement de l'INSEP.

1988 Nouveau comité directeur fédéral. Pierre Gayraud est réélu président de la fédération. 
Création du championnat de France féminin en combat 2ème série (qui deviendra combat féminin)..... et l'histoire continue !

 
 



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